Ainsi passe le temps
Il y avait
La lande tissée de brumes
Où les larmes se mêlaient aux démons.
Chaque matin, voyait sa peine
Alourdie des non vécus.
Et puis, ces pas traînants, pesants
Accrochés de mille boulets d'incertitudes.
La vie qui s'enfuit...Douleur infinie.
Il y eut
Une fuite à perdre haleine
Un soir au couché du soleil.
Cet éveil imprévu, venu cueillir l'espoir
Comme une promesse en l'à venir.
Et puis ce souffle qui grandit
Jusqu'à devenir respiration.
L'âme qui redécouvre l'essentiel.
Il y a
La douceur du miel, le sucré-salé
Un goût oublié qui renait à la vie.
Des matins où la quiétude suffit
A combler toutes les envies.
Le chant d'un oiseau, le vent
Et puis ces petits rien qui sont tout.
La sève de l'humain se révèle.
Il y aura
Tant de vérités à découvrir
Avant que le linceul se pose.
Mais il n'est pas encore venu
Le temps de l'oubli infini.
Ce jour d'hui est pour la Vie
Et rien d'autre en attendant.
Ainsi passe le temps
Ainsi se forge l'histoire.
V.P.