Les petits pas

 

De petits pas, légers, feutrés qui glissent doucement sur les pavés.
Ainsi s’écoulent unes à unes nos tendres et douces années.
Par la pensée on s’envole vers des frontières imaginaires,
Inventant ce que seront nos lendemains avant la poussière.
Atteindre un rêve, avant qu’il ne soit trop tard,
Vaincre des univers avant que tombe le soir…

Les petits pas, légers, feutrés deviennent galops endiablés.
Ils s’ensorcellent au son des décibels des fins de soirées.
La jeunesse s’enflamme, s’apprivoise et s’enlace
Voici venu le temps où la vertu brise la glace.
Mordre la vie à pleine dent, avant l’âge de raison
Abolir les frontières avant qu’advienne le poison…

Ces petits pas, légers, feutrés se font trépignements
Quand l’impatience rattrape nos rêves d’infiniment.
Alors, on s’accroche à nos plus belles aspirations
Et puis soudain, on se souvient  de qui nous étions.
Vivre nos vies sans les subir, en être les acteurs
Couper les ficelles qui nous enchaînent spectateurs…

Nos petits pas légers, feutrés ne cesseront d’avancer
Trainants quelques fois sur des sentiers empierrés,
Pour qu’au bout du chemin, on puisse se dire :
J’ai vécu pour le meilleur, pas pour le pire !
Fermer enfin les yeux, sur cette vie qui s’achève
Sourire à ce chemin parcouru avant qu’on en crève…

De petits pas, légers, feutrés s’éloignent doucement,
Emportant avec eux le poids de nos ans.

V.P

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