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Rivendell
21 septembre 2011

J'oublierais

meurtriere

J’effacerais tes mots, tes murmures au clair de lune, ces petites bulles de bonheur que tu déposais sur mon cœur comme autant de particules d’oxygène.
J’oublierais la douceur de tes lèvres, quand elles traçaient sur ma peau des chemins printaniers, auréolés de milliers de fleurs sauvages, dont le vent emportait les pétales colorés pour cacher tout mes nuages.
J’abolirais les battements de mon âme, qui s’affolait au moindre de tes petits souffles venus s’endormir à mon cou.
Je me passerais de tes bras, qui savaient si bien me donner la chaleur et l’illusion d’avoir retrouver un foyer où venir me réchauffer, quand dehors l’orage grondait aux étoiles enfuies.
J’enverrais valser au grand vent, les petits papiers griffonnés de je t’aime, dont les courbes de ton écriture déliée m’emmenaient dans des jardins Persans aux senteurs envoutantes de roses et de jasmins.
Je n’écrirais plus à l’encre de mon sang, les frissons de mon en vie de toi, de ce nous en lequel j’avais mis tant d’espoir et qui s’étiole dans ton indifférence.
Je n’arrimerais plus mes mots à ton corps défendu, je les laisserais filer au gré de mes vagues à l’âme pour qu’ils se noient dans le torrent de mes larmes.
J’arracherais la graine de violence qui m’endiablait de nos corps encore, cette danse macabre qui nous donnait sans retenue cette petite mort dont on s’éveille le souffle coupé.
Je grifferais les promesses d’une vie d’ivresse, d’un paradis qu’on espère sans en atteindre le contrefort, puisque la nuit vient nous chercher avant l’heure.
J’irais me cacher dans le filigrane de nos rêves envolés, tenant encore dans mon poing serré ce lambeau d’espoir que je trouve encore parfois dans l’ambre de ton regard.

Si seulement tu pouvais lire les entrelacs de mes soupirs, lorsqu’en m’endormant je pense si fort à toi. Saurais-tu comprendre que mon cœur est un chagrin enfermé dans un pot, une mélodie d’antan qui revient sans cesse murmurer qu’il regrette le temps des cerises, un vol d’albatros qui cherche un endroit où poser sa détresse. Lui donneras-tu l’espace d’un instant le plaisir de battre sur nos accords préférés, d’arrimer ton tempo au métronome de mes pulsations ?
Si seulement tu pouvais ouvrir les yeux et voir que la vie s’écoule sans que tu saches comprendre que tu tiens au creux de tes mains, un calice rempli d’amour, don d’une fée qui t’a offert ses ailes sans retenues.
Si seulement tu pouvais simplement près de toi me garder et me redonner l’envie d’aimer….


 
 V.P.

Texte sous copyrigth : sceau1ak

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Commentaires
E
Voilà un sacré vertige... un de ceux qui suggèrent le silence...
Rivendell
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