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Rivendell
27 août 2011

La Sibylle du Temple, ne leur avait rien dit....

PB280012

Temple de la Sibylle - Jardin des Buttes Chaumont - Paris

Sous le Temple de la Sibylle des Buttes Chaumont, raisonne encore la douceur d’une chanson d’amour. Lorsque le vent du Nord étreint celui du Sud, il tourbillonne entre les colonnes en emportant au loin des souvenirs d’un passé inexorablement abandonné à la caresse du temps.
Il fut un Automne bien plus chaud que mille autres, où la lumière de deux cœurs ont abolis l’hivers. Un seul souffle a traversé la saison, pour s’en allé mourir aux instants mornes et froids lorsque la bise de janvier leur a transpercé l’âme.
Ils étaient pourtant liés de serments, comme deux adolescents qui n’ont plus vingt ans. Il avait su lui redonner le goût de la vie, le piquant du sel en promesse de lendemains auréolés de soleil. Elle avait ouvert son cœur, comme si c’était la première fois sans se soucier qu’il ne puisse s’arrêter un jour de battre dans l’unisson de leurs corps enlacés…
Le cœur, est un fardeau si lourd lorsqu’il s’engorge d’un amour inaccessible. Faut-il briser les chaînes qui nous rendent esclave de nous même ? A ce moment là, qu’importait la souffrance de l’absence, puisqu’ils étaient seuls au monde. Ni le froid, ni le vent ne pouvaient les tourmenter plus que cette passion qui se déchaînait entre leur doigts.
La Sibylle se souvient, des larmes qu’ils ont versés, de leurs mains qu’ils ne savaient dénouer, leurs yeux embués de chagrin et d’amour mêlés, rivés l’un à l’autre accrochés au tendre espoir de garder cet instant en éternité. Elle se souvient de leurs corps frissonnants sous le désir de n’être qu’un, une entité à part entière, un être de lumière et de tendresse. Dieu, que ces jours écoulés furent de loin les plus précieux qu’ils eurent vécus alors….
Ils ne savaient pas, ne l’imaginaient pas, que la vie est parfois cruelle, qu’elle dérobe les trésors les plus purs, les sentiments les plus enivrants. S’ils avaient su, qu’auraient-ils tentés ?
La Sibylle, n’avait point parlé, le Temple était resté muet, comme si, ce jour là, il avait décidé de leur accorder l’espoir en l’avenir.
Qu’on t-ils fait de leur devenir, perdus dans le tourbillon de leur vie ? Que reste t-il de leurs mots, de leurs frissons ? Qu’elle était douce pourtant leur chanson, quand elle s’élevait jusqu’au cieux !
La Sibylle, n’a jamais su pourquoi l’histoire se termina sur des notes de douleur, alors que leurs cœurs ne demandaient qu’à respirer d’un même souffle….
Ce souffle, qui pourtant les anime encore et les transperce lorsque leur âmes se rappellent au souvenirs de l’ivresse.
La vie, s’écoule pourtant si tranquille, puisqu’ils vivent, même par delà cette parenthèse au goût sucré-salé. De leurs peau à peau, ne restent que des lambeaux tatoués par l’absence….
Reverront-ils, le Temple de la Sibylle des Buttes Chaumont ?…. Nul ne le sait, mais  peut être pourront-ils un jour mourir sans le regret de n’avoir point vécu….

 

V.P.

sceau1ak

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Commentaires
A
Très belle écriture;-)
Rivendell
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