L'orage
Illustration : "La Tempête" de Valérie Pes
Entends-tu venir l’orage ?
Le ciel s’est assombri
Le vent cri dans nos sillages
Dedans, il fait déjà nuit !
Le tonnerre gronde
Les murmures ont fuit
Ma terre s’inonde
Et déjà je m’enfuis !
J’ai navigué sur les mers déchaînées, pareilles aux déluges
Barrant mon cœur comme un radeau sans voiles ni refuge
J’ai affronté des marrées basses, sans jamais renoncer
Etreignant l’infime espoir d’ôter l’épine en moi enfoncée.
Je ne crains ni l’hiver, ni la pluie, fusse t-elle torrent,
Mon âme est arrimée à ma côte, à mon corps déferlant.
Au diable, le spleen qui s’envole dans les vents mauvais,
Je n’ai plus peur du vide parce que je sais où je vais.
Entends-tu venir l'orage ?
Nos mains se désaiment,
Dans la noirceur de ta rage
Dedans, tout se déchaîne !
Le tonnerre gronde,
La foudre a cesser
De paroles immondes
En actes manqués !
J'ai construit un radeau, fait d'espoir et d'Emerveille
Il navigue sur les flots, solide comme nul autre pareil.
J'ai largué les amarres de mon cœur, bien avant la tempête,
Voguant vers un amour plus bleu, jamais rien ne m'arrête.
Je ne crains ni la pluie ni encore moins le vent qui me porte,
Mon âme, se laisse guider, confiante, là où il me transporte.
Au diable, le bateau ivre qui chavire sous les ailes de l'Albatros,
La colère des dieux ne m'effraie pas, encore moins celle d'Eros!
Entends-tu venir l'orage ?
Mon cœur s'est endormi
Sur tes promesses mirage
Je n'y crois plus aujourd'hui!
Le tonnerre gronde,
Et mon cœur s' éteint,
En quelques secondes,
J'ai effacé nos demains!
Valérie Pes
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