Les brumes de nos Âmes...
Sorti de l’ombre un souvenir s’étire à l’infini !
Un seul instant suspendu à la trame du temps,
Tirant sa substance au plus profond de l’âme,
Il s’accroche aux fibres fragiles de mon cœur,
Pour en faire la plus éternelle de mes richesses.
J’ai vécu, pour le meilleur et le pour le pire,
La résignation de laisser filer le plus précieux
Le plus merveilleux de tous mes états langoureux !
Un baiser salé de larmes, un battement d’ailes,
Comme s’il suffisait de fermer les paupières
Pour remonter le fil du temps funambule,
Et d’étreindre à nouveau l’infiniment beau !
Du silence de la triste absence, naissent les maux,
Que donnerais-je en sacrifice aux Dieux d’Olympe
Pour que mon chant soit entendu au-delà des mots ?
Un cœur calice, une âme au diable, que sais-je !
Par delà le bleu de mes yeux, la rétine s’imprime
D’une image qui persiste entre deux saisons d’hier.
Sortis des brumes, nos fantômes s’aiment encore
Rejouant l’osmose arc-en-ciel de nos étreintes.
Sur la page vierge de ma vie, encore à inventer,
Je trace à l’encre vive de mon sang, le mot « espoir »,
Comme s’il suffisait d’écrire le désir pour y croire !
A tes lèvres immortelles se mêlent nos essences,
Je nous vois en partance pour le plus beau des voyages.
Rêverai-je encore à mon réveil, où ne seras-tu qu’un rêve ?
Ainsi frissonne la brume éphémère d’un instant trop court,
Remplie d’amour, elle me nourrit encore et tous jours…..
Valérie Pes
Texte sous copyright